10 juin 2007
Drôle de je
À trop frotter ma peau, elle se desquame en particules électriques, et ses crépitements secs troublent le silence de la paix.
À trop frotter mon corps avide, j'ai égaré le goût du désir. La chair a déserté le squelette qui se joue en ombre chinoise d'une silhouette dégingandée.
À trop mordre ma bouche, ma langue blessée s'est réfugiée au creux sec du palais. C'est la saison morte, et les mots desséchés finissent en tourbe brune et acide.
À trop jouer de mon coeur, il est devenu sporadique et cogne sans discernement du temps.
À trop me mentir j'ai perdu ma confiance, au fond d'une vérité qui n'existait que dans mes rêves.
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