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Eau vive
31 juillet 2007

Roll or stop

Roll_or_stop

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31 juillet 2007

Goutte à goutte

Le poing s'est refermé, l'os brisé a transpercé la paume.
Et je souris.
Très doucement, un voile rouge au fond de la gorge,
le poing serré en goutte à goutte des espoirs brisés.
J'ai perdu.
Et dans l'arène, le silence a tranché sur mon sort, le pouce disparut dans la main.
Le jeu est fini.
La tête haute, la nuque raide de ma fierté paralysée, le pied enlisé dans cette terre de lumens, le poing serré.
C'est la fin.
Et je souris.
Mes yeux se plissent tendrement, les phalanges blanchissent sans bruit.
Ne dis rien, non, rien.
Mon regard est vide,
et je souris,
le poing brisé.

29 juillet 2007

Tocsin

Sous les pins aux écorces craquantes
- qui s'en balancent -
sous le drap du ciel pastel
- aux quatre coins, bien tiré -
Sous le vent si léger que le sable en frémit à peine
...

Je compte
....
Inlassablement, infiniment.
Grain après grain, ermite repliée au fond d'elle-même.
Inlassablement, infiniment.
...
Dans l'effluve salée, parfumée de sève chaude,
perlant des troncs basculés
Dans les éclats de bulles grasses de l'écume,

Je compte.
...
Inlassablement, infiniment.
Les heures imprévisibles de l'oubli
les jours évaporés.
Sur ma main dépliée
les doigts
5 jours
5 nuits
étrange tocsin du temps en impair
- et passe -

Le cri de la foule dans le silence capital.
Pouce qui s'abaisse et me vrille dans l'arène de ton iris.
Demain je serai l'absente
- au poing serré -
Demain.
Laisse-moi hurler.

28 juillet 2007

Sa peau dorée

Il avait posé le doigt sur le rebord de la coupe.
Le verre lisse et humide avait chanté doucement sous le mouvement lent.

(...) son sein, rond et doux... il avait jeté la serviette au loin, et elle riait, sa peau d'épices parsemée de gouttelettes. Elle éclatait en bulles joyeuses, cherchant le drap où envelopper sa nudité (...)

Il suivait du doigt le verre qui dessinait des ruisseaux. Le vin était frais, et le soleil irisait sa robe jaune pâle.

(...) son ventre, ferme et moelleux... il avait bu les gouttes d'eau qui coulaient de ses cheveux, mantille de dentelle noire qui dessinait sa tête fine (...)

Dans le jardin où les odeurs de la pinède éclataient en bulles brûlantes, il sentit ses yeux s'embuer, saisit le long pied du verre frais.

(...) ses jambes, si fermes et veloutées... elle s'était lovée sur le lit et il avait posé sa tête au creux de ses cuisses. Elle avait ri. Il avait caressé de sa langue chaude ses hanches, avait enfoui son nez dans sa toison fraîche (...)

Il aimait tant son rire.
Ste_Croix
Il fit tinter les glaçons dans le verre.
Son rire...


19 juillet 2007

Rouille

La lame émoussée cisaillait les silences en chuintements feutrés.

Les jours, les heures
tocsin lancinant
- -
- -
Bronze  qui vibre,
des minutes,
des secondes,
égrenées,
une à une.

Le temps en
bruissements spongieux,
en éclats de calcaire sec

Les lichens éparpillés décollaient leurs squames par delà le temps.

Décompte, recompte
qu'y peux-tu ?
les ciseaux rouillés déchirent
les dentelles
fines et belles

Inexorablement

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17 juillet 2007

Et la prochaine, c'est quand ?

Il s'est jeté au sol et m'a dit :
- allez, à toi, j'attends.
Moi ? Pas question ! J'avais assez de mal à tenir debout avec tout l'attirail... alors, aller par terre !!!!
Je n'ai eu le temps de lui expliquer que, tout bien réfléchi, je pensais que... il a titillé ma cheville et vlam, moi aussi j'étais dans la même position de tas. Avec en accompagnement le premier de mes "et merde" de la soirée.
- leçon n° 1 ; apprendre à se relever.
Pour sûr je l'ai écouté, je n'avais pas le choix. J'ai suivi tous les mouvements scrupuleusement. Y compris dans la position du fox terrier devant un trou de lapin. Oui, celle la même, l'air ridicule, quoi ! Le gros moment de doute est apparu quand j'ai eu le pied droit au sol, le dos raide comme il fallait et le pied gauche toujours vautré à l'arrière. Il fallait que je me relève ? Non... ce n'était pas sérieux, j'avais autant d'équilibre qu'une savonnette sur du carrelage. Et le sol était tout aussi dur.
Ego [ mais oui, Ego, je parle de toi, là, tu peux être content. Quoi ? c'est moi qui suis ridicule ? La ferme, mon chou, la ferme, on est dans la même galère tous les deux...], donc Ego se fit tout petit [bien fait pour toi] et dût s'armer de courage.
- Debout ? Là ? Maintenant ? 
J'y suis arrivée ! Il y eut une salve d'applaudissements dans ma tête [je suis la meilleure ! je suis la meilleure ! ]. J'avais appris le B.A ba, à savoir me gameller et me relever. Ce qui est quand même l'essentiel.
Après ?
J'ai mal.
Aux fesses (allez les filles, courage, vous ne le regretterez pas),
aux mollets (malgré mon vélo quotidien, on voit bien qu'on ne pédale pas de la même façon sur deux roues) ,
aux chevilles (non, ce n'est pas parce qu'Ego avait gonflé de joie),
aux épaules... (pour elles je crois avoir compris, c'est à cause de l'amplitude de mon mouvement de balancier indispensable à mon équilibre. Quant à l'élégance, il vaut mieux l'oublier....),
à la langue et aux lèvres (à chaque nouveau mouvement "allez hop, on passe aux trottoirs", je me mordillais d'angoisse)
au dos ( "penche-toi bien",  "redresse-toi maintenant" )
Mais je me sens bien, ça doit être ça le masochisme.
Tout le monde a compris qu'hier j'ai pris ma première leçon de roller grandeur nature. Sans rien me casser ! Et nul bleu à l'âme [tais toi Ego, ça existe, j'en suis sûre], juste un sur les fesses....
Heureusement qu'après il y a le apéro'ller !
Dans une odeur de chaussettes surchauffées, rien n'est meilleur qu'un pâté de tête persillé sous la lumières des spots d'un parking envahi de fous qui tentent de rouler sur quatre minuscules roues accrochées sous des chaussures qui écrasent les petits os fragiles des pieds....

16 juillet 2007

Dans votre maison...

  Je ne crois pas en votre dieu, mais aujourd'hui, dans cette église belle et paisible, aux arches si féminines, je vous offert quelque chose. Une offrande, je crois que c'est ainsi que les croyants la nomment.
Je vous ai offert tout l'amour que je porte. C'est un amour tout simple, très pur je vous l'assure. Cet amour qui n'est pas à votre encontre, mais que je porte pour un simple humain, comme moi. Un homme qui n'a pas le coeur assez grand pour en avoir besoin. Alors je vous l'ai offert, dans cette belle église, et mes larmes ont été silencieuses. Puissiez vous en faire bon usage et en donner à ceux qui en ont besoin.

14 juillet 2007

Pas cher....

J'aime bien mon boulanger. Et ma boulangère.
D'accord, je dépose mon vélo dans leur magasin le temps d'acheter ma flûte quotidienne, mais ils sont d'accord, hein ! Et là...j'avais juste besoin de faire une course à côté....

V_lo___vendre

13 juillet 2007

Maladie mortelle

Elle est parfaitement invisible aux rayons X. Et il n'y a guère de marqueurs à décompter, ni de cellules à greffer. Nulle chimiothérapie, radiothérapie, protocole et autre. Il n'y aura pas de rémission.
Les cellules sont atteintes d'un carcanserre malin, qui les fait se rétracter jusqu'à l'asphyxie. Une à une. Jusqu'à la mort.
Une à une.
Soixante milliards de cellules.
La maladie est mortelle, longue et douloureuse. Mitose cellulaire inversée qui hypertrophie de façon galopante, les anticoeur nauséeux au garde à vous, prêts à déposer les armes.
De toute façon, quand on a la santé, la maladie, on s'en fout, pas vrai ?
On a les joues roses, les dents blanches, la peau brugnon et les oreilles en dessin de foetus. Les doigts de pieds avec des crampes banales, les genoux qui s'articulent, la taille marquée et les fesses raffermies. Les lèvres souples, la langue rose, les paumes chaudes. Parfait pour pédaler. Et rire, boire, danser. Sans jamais vomir.
Mais le carcanserre malin est là, avec ses cellules insidieuses, bien ordonnées, qui crèvent une à une. Lentement. Parfaitement lentement.
Souriez, vous êtes vivant.

11 juillet 2007

.

J_12

La feuille est tendre, la sève palpitante. La goutte s'évaporera.
Il est des décomptes qui sauvent, des glas qui sonnent joyeusement.
Des heures à dorer dans un rayon de soleil.
Des souvenirs à noyer dans une petite goutte emplie de mémoire.
Quintessence.
Douze jours, comme ces douze phalanges qui servaient à décompter d'une seule main.
Douze jours. Douze heures. Douze fois douze.

La chignole du temps à venir perfore l'oubli.
Je suis prête.

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