Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Eau vive
29 août 2009

Momie

Je me revêts, me poudre de doutes. Je ne me donne plus. Dans un sillage de parfum d'ambre, icône de moi.

Manches et poignets,  boutons de nacre, ceinture de cuir. Il suffit de si peu pour que des mains dénouent l'ensemble. Me laissant nue. Et vulnérable. Certaines n'ont jamais peur que l'autre pénètre leur ventre, caresse leurs seins et apprennent les courbes étranges de leurs hanches. Moi, je sais que j'y suis tout entière dessinée.

Vois-tu, muse qui  m'amuse, tu as jeté le trouble. Et mes peurs se tressent en bandelettes tout autour de mon corps. C'est peut-être parce qu'elle n'a pas tremblé, ta main, en caressant mon ventre. Elle était sûre d'elle. Tu ne crains rien. Ni le vent qui porte ta voile, ni les racines que l'on arrache. Tu sais ce que tout quitter veut dire. Ton pays est celui où tu vis. Où celui où tu vivras. Alors je me fige. Je ne suis pas une eau de source qui désaltère le promeneur. Je suis un lac immobile et profond.
J'aime que nul ne sache vraiment quelle en est la profondeur. J'aime que l'on y perde pied puis qu'on s'y laisse flotter doucement.
Je souris, ma muse. D'avoir déjà oublié quand nous nous reverrons.
Je ne peux avoir mal, j'ai l'oubli du temps en filigrane dans ma mémoire de toi.
Je te reverrai. Et tu poseras tes mains sur mes hanches sans savoir quels mots y sont sculptés.
Un jour... un jour peut-être....

Publicité
Publicité
Commentaires
Derniers commentaires
Publicité
Archives
Publicité