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Eau vive
23 septembre 2007

Le coeur poudré

Tu as passé tes mains chaudes sur mon visage, et j'ai choisi de me taire. Toutes ces drôles d'images un peu floues qui se collaient à mes pensées pour toi, j'avais décidé de les vider de ma mémoire, de t'offrir une toile à peindre avec moi.
Nous nous sommes embrassés, longuement, avons parlé, ri. C'était bien, tu sais.
Deux heures avait passé, je ne savais pas que c'était le temps imparti, celui que tu m'avais accordé. J'avais presque oublié que ton temps était si différent du mien. La soirée amorcée s'était tronquée brutalement.
"Carte mémoire pleine". Le message clignotait.
Va-t-en, va-t-en, cet homme va voler tes espérances, ton abandon, il va prendre ton sourire au creux de ses paumes chaudes et l'effacer de ton visage. Pars, avant d'avoir mal du temps dissout d'être décompté.
Alors j'ai parlé.
Mon besoin d'avoir quelques heures qui s'offrent en marguerite romantique à effeuiller à deux.
Une heure, un jour, un week-end... quoi d'autre encore ?
Le dernier pétale encore accroché au coeur poudré me l'a chuchoté.
Aurais-je eu la force de renverser ce sablier maudit ? De tisser les fils de l'absence sur ce canevas troué d'heures mortes ? Comment peindre ce qui déjà se prive de couleurs ? Je n'ai plus la force de croire.
Je ne veux pas être seule de ton absence, j'ai moins mal de la solitude que je choisis de vivre sans toi.
Chutttt, ce n'est rien...

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