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Eau vive
12 août 2010

Persiennes

J'avais laissé traîné le trousseau de clés, et il en avait fait un double.
Toutes mes clés, là, à sa portée : celles qui ouvrent des portes noires, d'encre et celles de ma chambre des amours défuntes. Les portes de ma mémoire, de mes désirs, de mon amour pour lui. De mes nuits avec eux. Les clés de mes désirs cachés, de mes gourmandises éparpillées au gré de mots. Mes mots.
J'avais laissé traîné les clés, pourquoi craindre un ami ? Mon ami. Mon proche, mon fidèle, mon compagnon de virées, de verres bus en trop, de confidences, de "les hommes, c'est fini". Je n'avais pas peur de lui.
J'avais oublié qu'il était un homme. Je vous jure, je ne savais pas qu'il m'aimait. Et il a essayé toutes les portes, une à une. Jusqu'à me voir derrière mon miroir.
Doucement a su tous les mots qui me rayaient l'âme.
Je me piquète, et mon tain se dévore d'être mis à nu.
Maintenant j'ai peur de mes peurs anciennes.

Je vois une étrange lumière s'échapper en fêlures de son regard, rayons lumineux baignées de larmes.

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