15 juin 2007
La clé salée
Tu avais gardé l'empreinte de la vague de mon plaisir, sur la dune où jaillit la rose des vents. Et la plage, affamée de ta langue avide de mes humeurs salées, a laissé la marée caresser ses grèves. On entendit la source qui perlait, la vague qui se creusait, et l'écume qui mourut en un soupir. On vit le sable s'élever en tourbillons chauds, et les bois flottés perdre leurs écorces grises parsemées de cristaux de sel. Les algues tièdes se recouvrirent d'un voile brillant et laissèrent leurs mèches se coller aux galets.
Tu n'avais pas égaré la clé.
Et la vague de mon plaisir joua le temps d'une marée à tracer sur le sable des paysages renouvelés.
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