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Eau vive
15 juin 2007

La clé salée

Tu avais gardé l'empreinte de la vague de mon plaisir, sur la dune où jaillit la rose des vents. Et la plage, affamée de ta langue avide de mes humeurs salées, a laissé la marée caresser ses grèves. On entendit la source qui perlait, la vague qui se creusait, et l'écume qui mourut en un soupir. On vit le sable s'élever en tourbillons chauds, et les bois flottés perdre leurs écorces grises parsemées de cristaux de sel. Les algues tièdes se recouvrirent d'un voile brillant et laissèrent leurs mèches se coller aux galets.
Tu n'avais pas égaré la clé.
Et la vague de mon plaisir joua le temps d'une marée à tracer sur le sable des paysages renouvelés.

La_cl__des

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Commentaires
N
Je me repends, ma soeur. Mais ne comptez pas trop sur ma perpétuelle indulgence, hein ?
O
Alainx, très jolie lame de fonds que tes mots. Le tranchant vers la "blessure adorée" d'Apollinaire.
A
Un peu de vagues à lames...
O
Naja, la clé des songes ouvre des portes à ceux qui ne sont pas aveugles. Vous me ferez deux pater et trois ave. Que la lumière soit.
N
Que la clé n'ait pas pénétré un rêve<br /> Que tes mots aient dit ce qui advint<br /> Que la joie te soit donnée<br /> Amen<br /> (moi, j'y ai cru et me suis réjoui : vivent les jeudi !)
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