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Eau vive
8 juin 2007

Lettre au banni

Mes mots... certains qui m'aiment d'amitié, certains savent lire et m'aimer.
Aujourd'hui, tu as voulu me prouver que mes barreaux tout neufs, et que je croyais si solides, étaient transparents pour toi.
"Je t'ai promis que je ne te lirai pas ... Oviv".
Le ciel était si bleu pourtant.
De l'eau, des barreaux en gouttelettes. J'étais stupide, n'est ce pas ?
Non, ton regard n'a pas dépouillé mes notes, Canalblog t'a juste tendu la perche pour m'atteindre, ici. Google aime à en  faire autant. Google_cr_tin
Ces "guingois", ces "exsangues", cette couleur "grège" que j'affectionne sont bien trop faciles pour qui veut suivre mes empreintes.
Mes mots ne sont rien, c'est moi qui vis. Moi.
C'est moi qui pleure, c'est moi qui suis là, vivante. Moi qui ai le droit d'être aimée pour ce que je suis. 
Dis, pourquoi m'as-tu cherchée ?
Dis, pourquoi m'as tu trouvée ?
Pourquoi, pourquoi me l'avoir dit ?
Je sais, oui, je sais bien que tu ne m'as pas lue, juste ces trois premières phrases qui t'ont prouvé que c'était bien moi.
Dans six semaines, enfin, nous serons séparés. Six semaines. Ta mutation. Tu as promis. Le silence. Total. Ni mail, ni téléphone. Tu as promis, juré.
Ni plus jamais ton regard sur mes mots. C'était ta promesse d'avant. D'avant que tu me nommes Oviv. Maintenant je ne sais plus si tu sauras respecter ce silence que je te supplie de m'offrir. Tu as regretté cet aveu. Mais il est trop tard. Pourquoi t' acharnes-tu à me blesser en ce lieu où je me croyais loin de toi ? Où je peux pleurer tout mon saoul et dire ma douleur de t'avoir aimé ? Ici je peux montrer mes faiblesses, mes souffrances, ma déchirure. Tu n'as pas le droit de lire ma douleur, tu n'as pas le droit.
Pourquoi me blesser ? pourquoi ? Que sont les mots d'amour si ton regard me fait si mal ?

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Commentaires
S
Drôle de coeur qui s'attache au délétère. Changer de rythme peut être ? oser vraiment avec un qui soit "possible"<br /> <br /> des bises.
O
De l'anorexie amoureuse. Voir jusqu'où l'on peut avoir (ou croire avoir) le pouvoir sur soi, au dépends de toute raison. Et les autres qui regardent l'empoisonnement avec colère. C'est une forme de narcissisme qui s'est développée, telle une excroissance tumorale malsaine. Mad', tu sais dire en mots ce que je sens.
M
Aimer c’est une arabesque. Une résultante d’une danse de séduction. Un équilibre à tenir dans les émotions.<br /> Aimer c’est trouver sur un pied un équilibre avec l’autre mais à l’intérieur de soi-même.<br /> C’est une formule chimique qui nourri.<br /> Il faut savoir reposer ses deux pieds au sol pour pouvoir trouver une autre arabesque. Quand la position est inconfortable.<br /> Hors là ce que je vois. C’est une formule chimique toxique.<br /> Une arabesque vaine vouée à une chute certaine. Et un appel au secours et des mains qui se tendent et rien. Je trouve qu’oser aimer dans ce cas là. Ce n’est pas aimer. C’est se regarder aimer sans en toucher la nourriture.
O
Naja, je ne regretterai jamais d'avoir aimé. La vie sobre et inodore, la vie sans rien, je sais combien elle est triste. Le seul souci est que quand la fracture vient de se produire, on a mal. J'attends les bandelettes de plâtre pour consolider la bête...Et tu écriras sur mon attelle, ou tu y dessineras un coquelicot pour me rappeler que cette fleur pousse même au milieu du bitume. <br /> Oui, j'ose aimer. Mais le prix est parfois trop élevé pour moi !
N
C'est bête, mais moi, ma pomme, moi le vieux qui suis tombé plusieurs fois de l'arbre, moi je trouve somme toute rassurant que cette chose merveilleuse qu'on appelle "amour", elle mette bien du temps à disparaitre. Et même, je trouve bon que cette mort de l'amour nous fasse souffrir. Sinon, quoi ? Rien. Justement. Rien. L'amour c'est plus fort que rien.<br /> Et n'oublions pas non plus que nous pouvons être sûrs que les bonheurs que cet amour nous a donnés, personne ne pourra nous les enlever. Personne. Au-delà des douleurs et leur survivant, c'est à nous ; à toi, car toi, aimer tu l'oses.
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