Lettre au banni
Mes mots... certains qui m'aiment d'amitié, certains savent lire et m'aimer.
Aujourd'hui, tu as voulu me prouver que mes barreaux tout neufs, et que je croyais si solides, étaient transparents pour toi.
"Je t'ai promis que je ne te lirai pas ... Oviv".
Le ciel était si bleu pourtant.
De l'eau, des barreaux en gouttelettes. J'étais stupide, n'est ce pas ?
Non, ton regard n'a pas dépouillé mes notes, Canalblog t'a juste tendu la perche pour m'atteindre, ici. Google aime à en faire autant.
Ces "guingois", ces "exsangues", cette couleur "grège" que j'affectionne sont bien trop faciles pour qui veut suivre mes empreintes.
Mes mots ne sont rien, c'est moi qui vis. Moi.
C'est moi qui pleure, c'est moi qui suis là, vivante. Moi qui ai le droit d'être aimée pour ce que je suis.
Dis, pourquoi m'as-tu cherchée ?
Dis, pourquoi m'as tu trouvée ?
Pourquoi, pourquoi me l'avoir dit ?
Je sais, oui, je sais bien que tu ne m'as pas lue, juste ces trois premières phrases qui t'ont prouvé que c'était bien moi.
Dans six semaines, enfin, nous serons séparés. Six semaines. Ta mutation. Tu as promis. Le silence. Total. Ni mail, ni téléphone. Tu as promis, juré.
Ni plus jamais ton regard sur mes mots. C'était ta promesse d'avant. D'avant que tu me nommes Oviv. Maintenant je ne sais plus si tu sauras respecter ce silence que je te supplie de m'offrir. Tu as regretté cet aveu. Mais il est trop tard. Pourquoi t' acharnes-tu à me blesser en ce lieu où je me croyais loin de toi ? Où je peux pleurer tout mon saoul et dire ma douleur de t'avoir aimé ? Ici je peux montrer mes faiblesses, mes souffrances, ma déchirure. Tu n'as pas le droit de lire ma douleur, tu n'as pas le droit.
Pourquoi me blesser ? pourquoi ? Que sont les mots d'amour si ton regard me fait si mal ?