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Eau vive
21 juin 2007

Figue

Tu chercheras sur ta peau la trace de chacune des morsures
que je ne t'aurai pas infligées.
Tu passeras ton doigt égaré sur tes lèvres asséchées
de la caresse de ma langue voluptueuse.
Tu chercheras comme un fou le souvenir de mon odeur extrême
évaporée à jamais, ambre et suc mêlés.
Et ta gorge déglutira sa salive sans le miel de la mienne
mon souffle éteint, à ta bouche figée.

Tu chercheras dans les limons du fleuve
mes mots qui s'y traçaient
et dans le parfum du figuier l'âpre odeur que j'ai volée.
Tu liras Char et Apollinaire
- interdits de ma voix -
tes sens sans plus d'indécence.

Et ton sexe gonflera du souvenir de mes hanches,
qui s'en balanceront, au loin.
Et ton ventre connaîtra
le désir exquis du goût de mon sexe
aux chairs éclatées de plaisir
- figue mûre -
...
figue

Tu me maudiras.
Tu me pleureras.
Et tu oublieras.

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15 juin 2007

La clé salée

Tu avais gardé l'empreinte de la vague de mon plaisir, sur la dune où jaillit la rose des vents. Et la plage, affamée de ta langue avide de mes humeurs salées, a laissé la marée caresser ses grèves. On entendit la source qui perlait, la vague qui se creusait, et l'écume qui mourut en un soupir. On vit le sable s'élever en tourbillons chauds, et les bois flottés perdre leurs écorces grises parsemées de cristaux de sel. Les algues tièdes se recouvrirent d'un voile brillant et laissèrent leurs mèches se coller aux galets.
Tu n'avais pas égaré la clé.
Et la vague de mon plaisir joua le temps d'une marée à tracer sur le sable des paysages renouvelés.

La_cl__des

26 avril 2007

Je ne voulais pas...

De mes doigts, je t'ai frôlé. Du coussin sensible de mes empreintes, aussi légère que le vent caressant l'onde lisse et laquée. Et mes doigts vibraient de tes battements qui y affleuraient, aussi légers que bulles d'écume qui éclatent en crépitements.

Je ne voulais pas t'effrayer de mes yeux qui se fermaient pour mieux te dessiner.

De ma paume, je t'ai caressé. De son creux imbriqué, tout doucement. Je voulais entendre tes muscles tressaillir et ton sang cogner un peu plus.

Je ne voulais pas t'effrayer de modeler ton corps, les yeux clos, pour mieux en savoir la forme.

De ma langue, je t'ai léché. De son coussin dodu et rose, aux papilles sensitives. Si légèrement, pour goûter les parfums de tes odeurs. Je voulais croquer les sucrés et les salés, les acides en cristaux. Je voulais juste me glisser dans ses replis froissés.

Je ne voulais pas te faire peur de m'appliquer de mes sens à découvrir l'essence des tiens.

De ma bouche, je t'ai goûté. J'ai aspiré ta peau la plus douce et tourbillonné de mes lèvres humides les poils qui te parsèment. Si avidement de te découvrir par-delà ta peau, juste là-bas, au détour de ton sang palpitant sous la veine, au recoin de tes odeurs cachées

Je ne voulais pas t'embarrasser de ma bouche qui s'embrasait.

De mon sexe j'ai pris l'empreinte du tien. M'y glissant, méduse lascive, emmêlant de nos sueurs le drap salé de notre émoi. Et ton désir se glissa entre nos deux ventres imbriqués, moites de nos émois, soyeux de sueur brûlante.

Je ne voulais pas...
Je ne voulais pas, tu sais... mais je recommencerais bien....

21 avril 2007

Un soleil de minuit

Quand tu seras endormi. Quand je verrai ton torse danser en soupirs réguliers. Quand ta peau sera si chaude que ton odeur sera celle du pain au sortir de four.
Doucement je t'apprendrai.
Du bout le plus léger de mon index, je suivrai le vallon qui partage ta poitrine. Je sentirai l'arc de tes cotes qui palpitera au rytme de ta respiration, et mes doigts le caresseront en notes silencieuses. Je serai l'archer subtil.
Sur ton nombril, grotte d'ombre, au creux de ton ventre, je poserai ma bouche en corolle et ma langue en prendra le goût. Lentement encore, je poursuivrai ma découverte de ton corps endormi. Mes lèvres sur ton aine, dans ce repli secret à la peau si fine et sensible. Juste posées, pour ne pas te réveiller.
J'aime tes testicules si fragiles, à la peau soyeuse et fine, déposées au creux de tes cuisses fermes. J'aime les aspirer doucement au creux de ma bouche, en découvrir les billes fermes, cachées au dedans.
J'aime ton sexe à la courbe endormie, aux veines tapies. Je le prendrai au creux de ma paume, tel bouton de rose, et sentirai son coeur qui éclate et se déploie. Ma main devra se faire soleil pour laisser cette fleur s'épanouir. Rose thé, aux pétales tendres, tige à l'ardeur grimpante, je serai ton soleil de minuit.
Je t'apprendrai, pendant que tes soupirs me diront que ton sommeil se réveille.

11 avril 2007

Il me plaît...

Frôle-moi, de ta paume ouverte.
Effleure ma peau, juste son duvet.

Approche ta bouche de la mienne.
Mais jusqu'au souffle, juste là.

Je ferme les yeux.

Je veux ...
te palper la chair, te frotter les os, te pétrir le corps, te masser les plis, te dresser les creux, te humer le goût, lécher tes humeurs, brosser tes poils, te caresser, t'enlacer, te serrer, te prendre en moi, t'y enserrer, te caler dans mes plis, te lisser à mes courbes, te déplier le sexe, ployer sous tes muscles, enchevétrer nos phalanges, glisser sur ta peau, rouler sur ton dos, embrasser tes fesses, mouler ta nuque à ma bouche, mordre tes oreilles, ouvrir ton corps au mien tout entier

Touche moi.
S'il te plaît...

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31 mars 2007

Animale

Ta main... juste ta main...
déplie tes doigts, creuse ta paume
en coque chaude...
Là, sur mes rondeurs souples,
dépose la.
Sens chaque pli de ma peau qui se défroisse,
devine l'artère qui pulse et mon désir qui vibre.
Moule ma hanche de ta main,
jusqu'au val et au mont,
bascule mes sens jusqu'aux reins.
J'ai le désir qui sourd au bord de mon sexe,
et ta force animale ordonne mon abandon.

31 mars 2007

Soie sauvage

Dans les creux en fossettes des reins, un voile de sueur s'irise d'ombres.
Déplie tes doigts impatients
Suis le mont arrondi de mes fesses
descend au creux poplité du genou
saisis la cheville tendineuse
et dessine de tes lèvres la cambrure moite de mon pied.

Dans l'antre du nombril, une ombre fait chavirer ton regard.
Caresse-la de ta langue arrondie
fais-la rouler sur les sinuosités de mes hanches
et jusqu'au pli de l'aine, où les veines tracent des enluminures bleuies.

Attends, attends encore
ferme les yeux et hume les parfums
de sel
de salive
de sueur
ferme les yeux et trace de la langue
la route de soie sauvage
de ma peau grège.

Désir
-
émoi
-
aime moi
-

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