14 avril 2010
Hâte toi
Elle avait toujours été pressée. De vivre, d'écrire, de rire, d'enfanter.
Il fallait que la vie remplisse jusqu'au débord le vide béant du temps si long.
Les pétales du cerisier s'en balancent, flocons de neige.
Elle est pressée de vieillir. En accéléré, laissant les fissures se creuser en béances.
Les douleurs acérées lui lancent ses flèches blanches, aiguilles d'une pendule qui s'emballe.
Elle est pressée.
Ne compte plus les ans, juste les mois à venir.
Passent et trépassent les jours.
Non, pas de tulipes l'automne prochain.
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