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Eau vive
15 juillet 2008

Brisure de verre

se rêve
(...)
en cristal dépoli

Mais les rêves sont éphémères, en bulles de savon irisées qui éclatent et s'évaporent à l'aube.  Et le verre tranche les chairs faibles. Je suis celle qui ne sera jamais trop fragile dans les songes d'amants versatiles. Ombre de leur sexe arrogant, je fuis dans un éclat scintillant de sueur.
J'ai appris le feu qui me fond et la bouche qui souffle en mon âme la béance apaisante.
J'ai appris le coffret de velours épais où déposer ma fragilité. La clé gît au creux de mes nuits où nul ne m'entend murmurer au travers de persiennes étranges aux cils recourbés.
Amante en verre Duralex, je ne dévoile mon chant de cristal qu'aux souffleurs d'âme.

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15 juillet 2008

De Chine

Je n'aime pas vraiment les feux d'artifice. Trop de (...) trop de tout.

C'est dans la pénombre de mon jardin que j'ai voulu voir l'explosion d'un autre bouquet, celui d'une fleur qui porte dans son nom le lieu de naissance de cette poudre qui amuse les enfants et en tue d'autres.

Copie_de_Campanule_de_chine

Ma Campanule de Chine m'est précieuse.

13 juillet 2008

Jadis

Mes yeux ont arraché les voiles de leur trouble et ma bouche, d'amertume en plaisirs frivoles, d'un souvenir de jadis sourit en courbe lente.
Je ne suis plus, mais sais encore.
La promesse, trahie, hausse sa morale en accent infléchi. J'ai trahi ? Mais suis seule face au reflet indécent d'un "pourquoi" muet.
Je sais cela aussi.
Les détours trompeurs vers des paradis où l'on va en charter, classe économique.
Les croisées subtiles où les mots se fardent d'indécence, et racolent la raison.
Et ma peau qui frissonne de tes mains. 
J'ai compris le non-sens de l'amour qui s'en fout des promesses mal léchées.
Et mon âme qui s'envole sous sa langue âpre et savoureuse.
J'ai arraché la moire, et détaché le fil de soie qui cisaillait ma nuque soumise. J'ai couru, nue comme à l'aube d'un rêve à venir.
Et j'ai joui.

9 juillet 2008

En fin de je ne sais plus quoi qui se compte

J'ai bien trop besoin de parler. Et d'entendre. Et puis je viens de finir les trois tomes de Millénium, et la personne qui me les avait prêtés m'a appelée Lisbeth.
Lisbeth  aime trop le silence.
Je ne m'appelle pas Lisbeth.

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