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Eau vive
19 mars 2008

En fin de conte


En faim de conte

En fin de compte, j'aime bien le silence.

Les mots font vraiment trop de bruit.

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17 mars 2008

Le corps de la cop

Allez-y, je ferai comme si votre discours était une grande nouveauté pour moi. Allez-y, je vous dis, ça va très bien avec le café ! Donc " mais si, un jour tu le rencontreras le con qui se lève tous les jours et qui aimerait bien le faire à tes côtés". Ben oui. Merci, c'est sympa. J'en ai déjà croisé quelques uns, avant, de ces cons dont on aime l'odeur le matin au réveil, quand j'étais jeune. Mais je sais aussi que cela n'a rien avoir avec l'âge, mais plutôt à la frilosité ambiante. On a peur de se tromper, donc on avance pas trop. Juste le bout du sexe au fond d'un lit, cela suffit bien, pas vrai ? Le reste, le projet, la construction d'un truc, même en amovible... n'en parlons pas, cela rend impuissant certainement. La trouille. Mais c'est peut-être du courage, pour certains. Ne rien faire entraîne une paix apparente. Si on ne court aucun risque on ne peut pas se faire mal. Ni du bien, à mon avis, mais c'est peut-être relatif. Ben moi, je n'en veux pas de ce tiède.
Je déteste le tiède.
Il ne rafraîchit pas en été et il donne froid en hiver.
Et puis aussi "tu as tant d' amis, on est là, nous, on t'aime". Ah oui, ça, pour sûr, je ne risque pas de vous oublier. L'amitié dégouline et colle aux doigts comme une barbe à papa. Vous en devenez épouvantables de sollicitude à mon égard, mes amis. Presque au point de m'envahir sous le prétexte que j'ai la voix aux accents de Dark Vador, façon inaudible dans l'écouteur. J'ai pourtant essayé le gros rhume, pour vous rassurer. Du nez rouge aux yeux bouffis, le virus est le coupable idéal. Mais vous savez que la fin de l'hiver est une période difficile.
Tenez, je crois que j'ai trouvé la solution.
Je vais aller me faire dorer la tranche dans un grille-pain, histoire de remonter ma mélanine et mes hormones du bonheur. Voilà. Je vous montrerai les traces de mon string, en preuve absolu. Comme ça vous serez soulagés. Vous arrêterez de me téléphoner sous des prétextes débiles pour vous assurer que j'ai mangé. Si si... Je n'ai plus 15 ans et je ne vais pas me laisser mourir. Bon sang, vous le savez bien puisque je ne prends pas la moto dans ces cas là. Je suis grande, et responsable. Sur deux roues c'est trop facile d'être inattentive. Et puis ce n'est pas la saison des coquelicots, pour mettre sur la boîte de bois blond avant la crémation. Au fait, Tadison, tu te chargeras du carré de chocolat, s'il-te-plaît ? Les autres sont capables de ne pas y penser. Bon, ceci dit, si ça m'arrive à 80 ans, je t'autorise à avoir oublié cette consigne au fond de ton Alzeihmer. Paix à nos âmes.
Ceci dit, si le crétin qui se lève tous les matins et qui ne sait pas encore que c'est auprès de moi qu'il devrait le faire... si ce crétin, là me lit... il serait gentil de me donner son téléphone ? Que je puisse dire à mes foutus amis fidèles que j'ai enfin trouvé la personne à prévenir en cas d'accident.  Parce que ça va finir par leur peser de devoir s'engager chaque fois que je pars quelque part. Bon, c'est qui s'y colle en juin pour se charger de rapatrier le corps de la cop ?

14 mars 2008

Référence circulaire

Il était une fois un nerf très fin (...)

Nerf cubital ; c'est de moi dont Elle parle !
Cerveau ; révise donc tes cours de maternelle, vous êtes TOUS très fins. Elle écrit en rajoutant plein de mots inutiles, impossible de lui faire entendre raison...
Elle ; bon, je peux continuer ma note ou je la remplace par un cours de biologie pour faire plaisir à la machine pensante ? Oui, Cerveau, c'est à toi que je parle...
Cerveau ; vous êtes d'un susceptible, c'est pas croyable ! Allez-y, je me tais..

Bien, c'est donc l'histoire d'un nerf qui susurrait une (...)

Nerf ; Chef, ça veut dire quoi susurrer ? A l'école on m'a dit que mon rôle c'était juste de vous transmettre des informations, juste !
Cerveau ; tais-toi, tu n'as pas encore compris qu'elle divague ici ? Je t'expliquerai.

(...) elle divague... j'ai bien entendu ? divague... pour moi qui parle  flou, c'est le bon mot. Tu vois, Cerveau, quand tu veux, toi aussi tu arrives à jouer avec les mots.

Yeux ; mais non, Elle, vous ne voyez flou que de près. C'est à cause de l'âge. Mais avec vos yeux de rechange on voit drôlement bien !
Cerveau ; à l'attention de tous les organes ! Elle écrit en ce moment. Juste des lettres tracées pour faire joli. Comme une récréation. Ce sont des images, mais dans sa tête uniquement, là où ce n'est plus de l'anatomie mais des pensées qui n'ont aucune utilité. Arrêtez de croire qu'elle parle de vous.
Conscience ; incroyable ! L'inutilité des pensées... et c'est ça qu'on laisse gouverner les corps !
Cerveau ; parce que tu crois que sans moi, ou plutôt qu'avec toi... le corps tiendrait debout ? Je suis 24 heures sur 24 attentif à tous les signaux pour que toi, Conscience de mes deux, tu puisses jouer à penser. Tu veux bien me dire à quoi tu sers ? Franchement, hein ! Trouve une seule chose indispensable ! Une seule !
Conscience ; relis Descartes, pauvre inculte. Je pense, donc je suis. Toi tu es, et  grâce à moi. Qui te donne la faculté de raisonner si ce n'est n'est la conscience de toi ?
Cerveau ; alors là, permets moi de bien rire ! Le premier tableur Excel de base appelle ça une "référence circulaire"...
Ego ; oui mais là, enfin, moi je suis quand même là...
Conscience ; oui, certes, mais tu es un état de moi, juste. La conscience d'Elle quand elle dit je.
Ego ; et voilà, ça recommence, on ne fait rien qu'à me dénigrer. J'existe ! Je veux exister !
Elle ; ça suffit ! Je voulais écrire, moi. Juste écrire, avec mes métaphores coutumières. Jouer avec le mot Nerf pour parler d'un air lancinant, qui vrille tout de sa douleur exquise, qui perfore la paix, qui... Bon, j'arrête. Je suis bien incapable d'écrire quoique ce soit aujourd'hui. Tout le monde se tait ! Je n'en peux plus de cette bande d'égotistes qui me constitue.
Conscience
; "référence circulaire"... tsss... Alors Cerveau, tu en penses quoi de cette note où elle dit qu'elle ne peut pas écrire ? Hein ? Enfin... si tu penses...

13 mars 2008

Ma TriB,

    évidemment tu sais bien que c'est une lettre à toi !
Tu as été ma 2B ...à qui un troisième B colle au coeur depuis ce plan qui nous a permis de changer d'année sans perdre le Nord. Pour une fondue des Boussoles, cela te va bien.
Alors voilà. Tu aimes le B, les BonBecs, la Bière Belge, les Bons mecs et les Bons plans [ même ceux en forme de kit de survie dédié à mon juBilé ]. Et je crois même que tu m'aimes Bien, Beau, à la hauteur de tes 2B et Fort aussi, parce que tu n'es pas chiche.
Mais malgré tout non, je ne veux pas de fête, non non non. Je veux me botter le Q, je veux glisser dans un vrai  M et dissoudre la N de moi. Mais je ne veux pas de fête.
Laisse-moi être tas, me sentir lasse, pleurer des larmes de crocodiles, prendre ma voix inaudible de Dark Vador au téléphone. Je veux le repli, la solitude, la fuite, la lâcheté, la... n'importe quoi, mais pas devoir sourire, parce que pour toi je le ferais. Et que les sourires écorchent mon énergie à vivre, épuisent ma force vive. Je le fais, je suis bien obligée, parfois, de sourire. Et c'est comme un relent de vomi qui me tapisse les lèvres. Écoeurant.
Laisse-moi cuver tranquillement ma déprime, sans me parler de foutu gâteau-bougies-bière-car en sac ? 
Promis, un jour j'irai de nouveau filer un chèque toutes les deux semaines à un pro des maux de l'âme. J'irai, comme une grande personne qui se sait malade et se soigne.

12 mars 2008

Ouate muette

Il était si tard.
Elle savait les heures et les jours.
Et les nuits aussi.
Son silence superposait des transparences,
une à une
jusqu'à l'opacité.
Elle ne dit rien, rien, rien, rien.
L'écho de sa voix mutilée se répercutait, mots de ouate muette.

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12 mars 2008

À toi...

     en trouvant cette grotte où je noie mes secrets tu as franchi une porte que tu croyais transparente. Moi qui écris toute entière liée à des douleurs tues, à mes rêves déchus. Tu as été surpris... Elle écrit donc comme ça ? Fier comme un gamin d'avoir trouvé la malle où était enfouie la carte au trésor, après l'avoir tant cherchée. Et quand tu as su que mes mots étaient autre chose que prose, tu as préféré me dire la vérité. Je t'ai trouvée, après t'avoir cherchée.
Mais si je vis cachée ici, c'est parce que ici m'est indispensable et... insupportable aux autres.
Crois-tu sincèrement que tu pouvais me lire et me vouer en même temps des sentiments autres que d'amitié ? Non, je te l'assure. Tu t'y as cassé ta paix, tu y as effrité tes sentiments. Car en chacune de mes lettres égarées tu croyais lire ton prénom en filigrane. Dans chaque note érotique tu percevais l'amant rival. Dans chaque mot en clapotis tu te sentais trahi de m'avoir pensée peinée et de me lire gaie. Tu ne connais de moi que l'autre, toi qui n'a pas de nom, et l'image que tu en avais s'est brisée en en puzzle démoniaque. Tu croyais lire... Tu croyais comprendre... Et moi, je suis.
Parce qu' ici ne vit pas celle que tu crois connaître. Ce sont des lumens épais où je n'ai plus peur du noir, ces lignes sont mon doudou de nuit, ma vie rêvée, mes puanteurs, mes rages et mes rêves.

11 mars 2008

Un bruit salé

J'ai le coeur en taffetas de moire, voilage en soupirs de vibrations irisées. Ni tout à fait le même, jamais, mais singulièrement semblable à lui même. Je ne m'y égare plus guère, dans ce coeur aux couleurs mouvantes. J'y drape ma nudité si crue, pour que jamais elle ne soit visible à l'autre.
Je suis arc en fiel de douceurs fondantes, arc boutée d'une flèche sanglante qui m'a transpercée.
J'ai des pensées en plumetis de velours. Petits pois duveteux s'accrochant aux doigts fissurés de désirs trop abrupts. Et les mailles se desserrent, où un filet de joies douces cascade en ruisseau, chantant mon impuissance à désaltérer ma soif.
J'ai l'amour en tunique de bure qui raye la soie, même elle, la soie lourde de mes émois.
Fermer les yeux, laisser la nuque flancher, là, et pleurer à en mourir de sentir la vie qui se bat, et bat et bat, dans un bruit salé.

9 mars 2008

Un ogre si doux

Il y avait le clapotis de l'eau dans la bouillotte. J'étais si bien, là, doucement lovée autour de sa paroi si chaude et moelleuse. J'étais l'enfant qui n'a plus peur de l'abandon, les yeux clos, contre le sein de sa nourrice gonflé de lait tiède.
Et il y eut le bruit mat de ta larme qui est tombée. Là, elle a coulé, presque sans un bruit,  comme si un désert l'aspirait. Je crois que c'est juste le soupir salé de ton chagrin que j'ai entendu.
Alors j'ai serré encore plus fort ma bouillotte de caoutchouc. Ma bouillotte en joli leurre recouvert de polaire douce. Bleue, avec ses pois multicolores qui faisaient semblant de jouer à être gais.
Et toi, vêtu de noir, avec cette saleté de trace humide sur ton visage. Mon coeur se serrait de plus en plus fort contre ma bouillotte. Barreaux de prison qui clapotaient, menottes duveteuses pour retenir tout geste vers toi.
Je ne pouvais pas. Non, non, non. Si je t'avais pris dans mes bras, tu aurais pleuré. Vraiment pleuré. Pas laissé un saleté de goutte se croire larme.
Et j'aurais éclaté en sanglots de te laisser croire que tu pouvais endormir ta peine au creux de mes bras.
Parce que le chagrin qui me dévore est un ogre qui n'aurait pas résisté à l'envie de te broyer toi aussi.

6 mars 2008

Colifichet

Moi je m'en fous bien de cet extra-ordinaire. Je ne suis pas une plaquette de beurre ou un croissant boulanger.
Moi, ce je voudrais, c'est être précieuse.
Comme un colifichet en toc, une bague de fer blanc, un émail piqueté par le temps. Si précieux que sa perte serait cruelle.
Je ne veux pas que l'on m'adore. Je préfère être jetée aux orties et que tes mains me passent un baume si apaisant que les cloques seraient baisers exquis.
Je ne veux être que ta compagne précieuse, celle que tu toucheras parfois sans y penser, juste pour t'assurer que mon sourire en toc te tient compagnie et qu'il est pour toi seul métal précieux.

5 mars 2008

Pardon Serge...

Bien sûr, j'ai d'autres aventures
Et d'autres servitudes
Et d'autres que toi sont venus
Le sexe et les mains nus
Bien sûr !
Bien sûr j'ai oublié leur nom
Et lavé leurs affronts
Mais partagé leurs frissons.

{Refrain:}
Mais d'épisodes en aventures
De cul en cul, d’orgasmes en bref
Jamais encore, mon con le jure
Je n'ai pu aimer leurs corps…
De ces amants et même aimants
De sexe en sexe, de langue en bouche
Je n'ai pu vider ma mémoire
Je ne crois plus en rien

 Bien sûr, de moi à moi, je mens
Depuis j'ai dit : " casse toi "
Et d'autres épris sont venus
Casser leurs dents sur ma nuque
Bien sûr !
Bien sûr pour trouver le repos
J'ai pourléché leur peau
Et ils ont même cru que….

{Refrain:}
Mais d'épisodes en aventures
De cul en cul, d’orgasmes en bref
Jamais encore, mon con le jure
Je n'ai pu aimer leurs corps…
De ces amants et même aimants
De sexe en sexe, de langue en bouche
Je n'ai pu vider ma mémoire
Je ne crois plus en rien.


Bien sûr, j'ai joué de leurs larmes
Et camouflé mes armes
Du bonjour au j’me casse
Toujours pour rien, toujours par jeu
Bien sûr !
Bien sûr, que je m’en veux
De ces mots dits pour toi seul
Bordel je t’aimais.

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